Indre. La couveuse du pôle local d’économie solidaire veut relancer l’emploi

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Indre. La couveuse du pôle local d’économie solidaire veut relancer l’emploi

La crise du Covid-19 l’a prouvé, développer l’économie locale est une priorité. Patricia Danguy, présidente du Pôle local d’économie solidaire (Ples), sait que la structure d’accompagnement à la création d’entreprise a une carte à jouer en la matière.
Le Ples traverse périlleusement la crise sanitaire. « Nous sommes touchés, comme tout le monde. » La quarantaine de porteurs de projets d’entreprises « couvés » a bénéficié d’un soutien à distance en lieu et place des entretiens mensuels individuels. « Nous essayons de pallier ce manque de contact. Nous reprenons progressivement en présentiel. »
Acteur de la repriseLes chargés de mission ont d’abord rassuré. « Nous faisions un peu de social, décrit Alexis Godin, d’ordinaire habitué à l’évaluation de la viabilité économique des projets. Pendant le confinement, l’accompagnement visait à préparer la relance, notamment les outils de communication. »


Le ralentissement économique a créé des dégâts. « Moins 63 % sur le chiffre d’affaires des couvés, estime Alexis Godin. L’artisanat et la vente ont été très pénalisés. » Rares sont ceux qui ont pu tirer leur épingle du jeu. « Un devis à hauteur de 3.000 euros pour une agence de voyages tourangelle a néanmoins été signé. Il porte sur une application permettant l’annulation et le remboursement de réservations. »
« Nous nous inquiétons pour la reprise, concède Patricia Danguy. Nous craignons une hausse du chômage. » Bénévoles et salariés du Ples se mobilisent pour « rester en état de marche afin que les gens privés d’emploi dans les semaines à venir soient accompagnés dans la création d’entreprise », rappelle la présidente. La couveuse est un outil sécurisant permettant d’expérimenter un projet en bénéficiant d’un support juridique et comptable et en conservant des allocations. « Selon les chiffres régionaux, les projets suivis deviennent solides. »

Article publié le 18/05/20 dans La Nouvelle République